fresque Marion Aldebert 2010
Est-il possible encore
que le temps nous attende ?
En vitesse la lumière déshabille ses ondes
Dans l’accélérateur
de particules étranges,
Elle seraient tes lueurs et moi ta vagabonde.
Particulière sœur
en pulvérisation
de toxiques liqueurs, terre de sel ou de Sion
Où germent des fureurs,
Des scarifications
de cendres et de pleurs.
Griffures caillots et plaies Que la ronce t’inflige
dans ta course, fillette, tes chemins bienfaisants
sont trompeuses oubliettes
sont fantômes du temps.
Au
pli le plus secret
de ta peau trop fardée
masque mort ou regret d’enfances effacées,
Tes papiers détrempés sont buvards obsolètes
aussi effilochés que les mots délétères
qu’on ne voit plus au creux de leurs textures sales.
Trous de mort perforée taches envahissantes
sur tous ces mots gâchés dans ta mémoire absente.
Tu mouds le béton frais et son
odeur de propre
comme grain de café offert au saut du lit,
Croyant couler le sol à la pulpe du doigt
comme ferait une folle tu dessines l’endroit
tu dessines l'enfer, envers des corps passés
un à un au travers d’une fenêtre de buée.